Au programme
La dent dépulpée peut présenter des délabrements plus ou moins conséquents. La thérapeutique clinique permettant sa restauration doit être choisie et réalisée en fonction de critères biomécaniques et esthétiques. Ainsi, l’analyse initiale du volume de délabrement de la dent, mais aussi de son contexte occlusal sont indispensables à la prise de décision. Le secteur concerné (antérieur ou postérieur) et les forces occlusales exercées (parafonctions, recouvrement antérieur), de même que la visibilité ou non de la dent lors du sourire, doivent guider le praticien dans ses choix de matériaux et de techniques.
Les approches adhésives, au niveau coronaire ou radiculaire sont des options modernes qui offrent des taux de survie équivalents ou supérieurs aux approches plus anciennes basées sur la fonderie métallique et le scellement. Le postulat de base repose sur l’idée que l’emploi de matériaux avec un module d’élasticité proche de celui de la dentine serait préférable. En effet, cette propriété permettrait une certaine flexibilité assurant une meilleure répartition des contraintes entre le tenon et la dentine environnante. Cependant, à l’heure actuelle, on considère que cette diminution des contraintes se fait au détriment de la charge maximale supportée par la reconstitution. Autrement dit, le choix se fait entre (i) une reconstitution métallique, supportant de fortes contraintes, mais qui lorsqu’elles sont trop importantes se traduisent par des fractures radiculaires irrécupérables le plus souvent ; ou (ii), une reconstitution en résine à tenon fibré, qui fracturera avant la fracture radiculaire.
Concernant le collage intra-radiculaire, il est présenté comme assurant une meilleure étanchéité marginale, une meilleure rétention en cas de tenons courts et une diminution des contraintes au niveau des interfaces. Toutefois, les effets bénéfiques du conditionnement de la dentine radiculaires diminuent fortement du collet à l’apex. En effet, la mise en œuvre des techniques adhésives est de plus en plus délicate à mesure que l’on progresse dans la lumière canalaire étroite où le contrôle visuel est impossible. De plus, la rétraction de polymérisation des composites de collage est incontrôlable, ce d’autant plus que la cavité canalaire et le tenon sont discordants. Ces limites techniques conduisent certains auteurs à douter des techniques adhésives intra-canalaires, malgré la publication d’études présentant de bons résultats.
Ainsi, plusieurs critères favorisant le succès clinique ont été définis :
Le critère le plus important est le cerclage périphérique dentinaire de 2mm
Dans ces conditions, l’usage de tenons métalliques ou non peut donner de bons résultats cliniques,
Les résines renforcées par des fibres de verre ne corrodant pas, étant esthétiquement satisfaisantes, se préparant facilement et permettant une réintervention facile, sont dès lors une option clinique souhaitable,
Les reconstitutions doivent être collées et de ce fait, la pose de la digue est indispensable,
Le groupe incisivo-canin, en particulier en cas de restauration unitaire, peut être considéré comme une situation à haut risque pour ce type de restauration adhésive.
DPC
1 jour(s)
e-learning
7h
490€
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